La Fibromyalgie

5 janvier 2023

Longtemps non-écoutées, beaucoup de femmes ont pu récemment mettre un mot sur la cause de leurs douleurs, troubles du sommeil, fatigue intense : la fibromyalgie, reconnue par l’OMS en 1992. Maladie dite idiopathique, puisque les causes de la maladie ne sont pas encore connues, même si plusieurs hypothèses sont émises.

Étymologiquement, cette maladie correspond à des douleurs (-algie) diffuses des tissus fibreux (tendons et ligaments) (fibro-) et des muscles (-myo). Mais il serait vraiment réducteur de penser que cette maladie se limite à cela.

Les facteurs de risques seraient multiples (Inserm, 2021):

  • Biologique : La fibromyalgie serait une maladie du système de détection de la douleur avec une production inadaptée de signaux de douleurs, un seuil de détection de la douleur bas, d’où l’hypersensibilité de ces patients.
  • Psychologique : Les traits de la personnalité ou encore des antécédents de traumatismes pourraient être inculpés dans le développement de la maladie.
  • Sociaux : Facteur de risque encore peu expliqué puisque toutes les catégories de la population adulte peuvent être touchées et non seulement les personnes en situation économique modeste ou exerçant une profession manuelle.

La prévalence de la maladie est estimée entre 1,5 et 2%. Bien qu’assimilée à une maladie « féminine », les hommes ne semblent pas non plus épargnés.

Diagnostic

Malheureusement il n’existe à ce jour aucun examen médical permettant de détecter la maladie, le diagnostic se faisant plutôt par élimination. Il est ainsi écarté toute affection à une autre maladie similaire (comme la polyarthrite rhumatoïde, la sclérose en plaque…), et les différents symptômes du patient sont évalués lors d’un examen clinique. Lors de ce dernier, il est recherché la présence de douleurs diffuses, permanentes et variables, dans les 3 derniers mois. Le diagnostic peut alors être posé si au moins 11 points du corps sur 18 ressortent douloureux à la palpation (points répartis sur la nuque, le buste, les épaules, les coudes, les genoux, les hanches et le dos, au niveau des muscles et des articulations). Sont souvent associés à ces douleurs, une fatigue importante, des troubles du sommeil, troubles de la mémoire courte et de la concentration ainsi que des troubles digestifs.

Il existe également un questionnaire comportant 6 questions qui permettent d’orienter le diagnostic : il peut permettre de détecté la présence de la fibromyalgie si au moins 5 items sont positifs.

Traitement

Actuellement les traitements allopathiques consistent en la prise de myorelaxants, d’anti-inflammatoires non stéroïdiens et d’antalgiques. Ces médicaments agissent sur les symptômes mais ils ne permettent en rien de traiter la maladie.

Comme c’est le cas dans de nombreuses maladies, on retrouve souvent chez les personnes qui en souffrent, un manque d’activité physique, de nombreux déficits nutritionnels et diverses troubles métaboliques. Une approche globale visant à remettre la personne en mouvement, à ré-équilibrer / adapter son alimentation et sa micro-nutrition, comblant ainsi les carences et modulant les différents métabolismes, peut apporter des améliorations.

Alimentation

Une alimentation anti-inflammatoire et hypo-toxique est préconisée chez la personne fribromyalgique. Cette alimentation ne permettra pas la rémission du patient mais de nombreux bénéfices peuvent être observés.

Cette alimentation consiste en un choix pertinent des aliments. Bruts, complets, locaux, non traités, sans additifs… Meilleure sera la qualité, mieux se portera l’organisme. Mais il faut également faire un choix personnalisé selon les tolérances alimentaires de chacun. Certains aliments, même de qualité, peuvent en effet entretenir une inflammation de bas grade (chronique), à l’origine de nombreux maux. En effet une porosité intestinale, très couramment retrouvée chez les personnes fibromyalgiques, permet le passage anormal de protéines incomplètement digérées directement dans la circulation sanguine. Ces grosses molécules sont alors perçues par le système immunitaire comme des corps étrangers à attaquer, d’où l’inflammation résultante. Des tests d’hypersensibilité alimentaire, par une simple prise de sang, peuvent mettre en lumière les aliments à éviter.

Il convient également :

-d’optimiser l’apport en magnésium pour lutter contre les douleurs musculaires (supplémentation sur le long terme avec un magnésium choisi sous la bonne forme)

-de consommer des acides gras oméga 3 anti-inflammatoires de qualité, non oxydés

-de majorer l’apport en anti-oxydants (vitamines A, C, E et polyphénols) pour aider à lutter contre le stress oxydatif inducteur de l’inflammation.

-de combler les carences en vitamines D pour limiter les douleurs et optimiser la réparation des cellules musculaires.

-d’utiliser certaines plantes ou épices comme le griffonia, le safran, la valériane, … qui vont aider à se détendre et à mieux lutter contre le stress et l’anxiété, induits par la douleur physique chronique.

Activité physique

N’oublions pas les bienfaits de bouger !

Souvent, les personnes atteintes de fibromyalgie pratiquent très peu d’activité physique par peur d’augmenter les douleurs déjà très présentes.

De cause à effet, on peut observer une diminution de leurs capacités physiques, notamment de la force, des capacités aérobies et de la souplesse. Cette perte de condition physique est bien souvent accompagnée d’une diminution de leur bien-être et de leur confiance en soi.

L’activité physique aura alors différents objectifs :

  • Lutter contre le déconditionnement à l’effort,
  • Diminuer la kinésiophobie (peur du mouvement qui induit une douleur),
  • Augmenter le seuil de tolérance à la douleur,
  • Améliorer la capacité fonctionnelle,
  • Améliorer le bien-être et la qualité du sommeil,
  • Diminuer l’anxiété, la dépression,
  • Augmenter la qualité de vie.

Différentes façons de pratiquer l’activité physique s’offrent à nous :

  • Seul, à la maison, en extérieur
  • Accompagné en séance de groupe
  • Accompagné en séance individuelle

Nous conseillons aux personnes atteintes de fibromyalgie de commencer par un suivi individuel, afin d’avoir une prise en charge personnalisée et adaptée. Il est ainsi plus facile de reprendre confiance en soi et en ses capacités. Il est ensuite possible de se tourner vers des séances de groupe.

Les séances encadrées doivent préférentiellement être complétées par une activité physique « à la maison », afin de pouvoir observer une progression significative.

A Nutri n’Fit nous sommes tout à fait en mesure d’accompagner une personne atteinte de fibromyalgie, que ce soit sur le plan alimentaire ou sportif.