Alimentation de qualité et santé sont étroitement liés, même si le déclenchement d’une maladie ne peut pas être imputé qu’à une seule cause.
Facteurs des cancers les plus fréquents
À l’origine des cancers on trouve de nombreuses interactions entre les facteurs environnementaux (alimentation, stress, tabac, sédentarité, pollution…) et les facteurs génétiques. Ainsi pour les plus fréquents, les cancers digestifs et le cancer du sein notamment, l’obésité abdominale, le tabac, une forte consommation d’alcool ou encore la sédentarité ont une importante part de responsabilité.
Le rôle de l’alimentation
L’alimentation est-elle cancérogène ?
Aucun aliment, en soi, ne peut être dit cancérogène.
Cependant, les modes de préparation et de cuisson ainsi que l’hygiène de vie peuvent augmenter les risques pour certains cancers. Les cancers digestifs, du poumon, du sein, du pancréas, des ovaires, de la prostate y sont particulièrement sensibles.
En effet, une cuisson excessive (grill, barbecue…) de la viande, comme du poisson d’ailleurs !, favorise la production de composés aromatiques cycliques cancérogènes, qui plus est lorsqu’ils sont associés à une alimentation pauvre en fibres et en calcium, à une obésité et à une sédentarité excessive.
Ajoutons que pour un non fumeur, l’alimentation constitue la principale voie d’exposition aux Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), la contamination des aliments se faisant notamment lors de la préparation des aliments au charbon de bois.
Existe-t-il des aliments « anti-cancer » ?
Disons-le d’emblée : il n’y a pas non plus d’aliment miracle « anti-cancer ».
C’est essentiellement la variété et l’équilibre de l’alimentation qui permettra de rassembler le plus de facteurs protecteurs : les fibres, les prébiotiques et les probiotiques, les vitamines, les minéraux, les polyphénols… Ensemble, ils contribueront à protéger l’organisme.
Dans le cas du cancer colorectal, ce sont les produits laitiers, sources de calcium, vitamine A et D et probiotiques, qui jouent un rôle préventif intéressant.
Une alimentation dite « méditerranéenne » intègre un certain nombre de nutriments riche en aliments sources d’antioxydants comme les vitamines, les minéraux et les polyphénols tels que les fruits, les légumes, les épices, le cacao, le thé, les huiles vierges. Ils jouent un rôle favorable, expliquant en partie le bénéfice de ce type de régime alimentaire.
La pratique du jeûne est-elle recommandée contre le cancer ?
Souvent présenté au grand public comme un moyen thérapeutique de lutte contre le cancer, aucune étude n’a pourtant montré l’intérêt du jeûne dans la lutte contre le cancer, ni en thérapeutique, ni en prophylaxie.
À l’inverse, la lutte contre la maladie, les risques de récidive ainsi que l’augmentation des défenses immunitaires passent par un bon état nutritionnel. Il s’agit d’accumuler des apports énergétiques conséquents pour lutter contre la dénutrition, d’avoir une alimentation aussi équilibrée et variée que possible associée à une activité physique régulière.
Sources de cet article, pour aller plus loin :
- Jean-Michel Lecerf, Fabrice Nesslan, Stéphanie Ranque-Garnier, Pratiques en Nutrition, Santé et Alimentation, n°42, Avril-Juin 2015, p.29-32.
- Frédéric Depiesse, Olivier Coste, Prescription des activités physiques en prévention et en thérapeutique, Elsevier Masson, 2016.