Quelle micronutrition en cas d’hypothyroïdie ?
La thyroïde est une glande en forme de papillon qui se situe à la base du cou. Elle joue un rôle de chef d’orchestre des hormones dans notre métabolisme. Seulement, elle peut parfois être déréglée et il peut apparaitre une hypothyroïdie quand la glande ne joue pas correctement son rôle. Nous verrons donc ci-dessous quels micronutriments nous pouvons solliciter afin de réduire le risque d’hypothyroïdie, mais aussi auxquels faire attention quand une médication est nécéssaire.
Le rôle de l’alimentation dans l’hypothyroïdie
Il faut savoir que certaines carences nutritionnelles peuvent être à l’origine d’un dysfonctionnement de la thyroïde. C’est par exemple le cas de l’iode, du sélénium, du zinc ou encore du fer que nous allons voir ci-dessous.
L’Iode, le Magnésium et le Coenzyme Q10 dans l’hypothyroïdie
Tout d’abord, la glande thyroïde a besoin d’iode pour fonctionner, et particulièrement pour la fabrication des hormones thyroïdiennes. Les recommandations sont de l’ordre de 150 microgrammes/j.
A savoir que l’iode est un oligo-élément apporté par l’alimentation : sel iodé (La Baleine), certains poissons, algues, les crustacés.
La fabrication des hormones thyroïdiennes nécessite aussi la présence de magnésium et de coenzyme Q10 pour l’énergie nécessaire à leur production.
On trouvera le magnésium dans les bigorneaux, le cacao ou chocolat noir, les oléagineux, les crustacés/poissons, légumineuses, légumes verts, céréales complètes et certaines eaux minérales.
La production de Coenzyme Q10 diminue à partir de 50 ans. Il sera alors compliqué d’atteindre les recommandations, et l’apport sera recommandé sous forme de compléments alimentaires à raison de 50 à 100 mg/j.
Le Sélénium et l’hypothyroïdie
Le sélénium est essentiel au fonctionnement de la glande thyroïde. Il protège notamment la glande thyroïde des attaques des espèces réactives de l’oxygène (radicaux libres) et joue également un rôle dans la conversion de l’hormone T4 en T3.
La noix du Brésil est une excellente source de sélénium, tout comme l’huitre, le thon, les abats ou la hareng.
Le rôle du zinc dans l’hypothyroïdie
Si le zinc est essentiel à la synthèse des hormones thyroïdiennes, les hormones thyroïdiennes sont également nécessaires à l’absorption du zinc. Les études montrent que les niveaux de zinc – et de sélénium d’ailleurs – sont significativement plus faibles chez les patients souffrant d’hypothyroïdie.
On le trouve naturellement dans les aliments riches en protéines comme la viande et les crustacés (les huitres étant particulièrement riches en zinc), le foie de veau et les graines de courge.
Le fer, un impact sur l’hypothyroïdie
En effet, une carence en fer altère la réponse à la TRH, diminue les taux sanguins de TSH, T3 et T4. les recommandations sont de 9 à 15 mg/j.
On le trouve dans les viandes rouges, le boudin noir, les abats sous forme biodisponible.
Comment réduire les déficits en vitamines associés à l’hypothyroïdie ?
- Le déficit en Vitamine B12
Il est associé à une réduction de la production d’hormones thyroïdiennes et est détecté chez environ 40-50% des patients souffrant de maladies auto-immunes de la thyroïde. Il peut être à l’origine d’une anémie pernicieuse plus fréquemment rencontrée chez les personnes souffrant d’une maladie auto-immune de la thyroïde. Des symptômes neurologiques peuvent ensuite apparaître. Généralement, le déficit est causé par une mauvaise absorption de la vitamine B12.
Les vitamines B12 se trouvent surtout dans les aliments d’origine animale : abats, bœuf, agneau, coquillages, poissons gras, œufs, fromage.
- Le déficit en vitamine A
Les personnes souffrant d’hypothyroïdie sont plus concernées par ce déficit là. Celui-ci peut se traduire par des affections oculaires, une sècheresse cutanée, des cheveux secs, …
La vitamine A peut être obtenue directement sous la forme de rétinol en mangeant des aliments d’origine animale (beurre, œuf, lait, fromages, abats, huile de foie de morue) ou sous forme de pro-vitamine A (bêta-carotène pour la forme principale), que l’on puisse dans les végétaux (carotte, poivron, légumes à feuilles vert sombre, légumes crucifères, petits pois, …) et que l’on transforme selon ses besoins en vitamine A.
La glande thyroïde est nécessaire à cette transformation c’est pour cela que le risque de carence est plus élevé chez les personnes souffrant d’hypothyroïdie. Des apports suffisants en protéines et en zinc sont par ailleurs nécessaires pour le métabolisme de la vitamine A.
- Le déficit en vitamine D
Des niveaux faibles de vitamine D sont retrouvés chez de nombreux patients souffrant d’hypothyroïdie dus à une diminution de l’absorption de celle ci. De nombreux facteurs peuvent alors impacter cette absorption tels que l’inflammation, le stress ou encore l’excès de poids.
De plus, les personnes en hypothyroïdie souffrent d’un polymorphisme génétique qui affecte l’expression et l’activation du récepteur de la vitamine D afin qu’elle puisse exercer ses fonctions. Cela signifie que même si la personne à un bon taux sanguin de vitamine D, elle peut tout de même souffrir d’un déficit.
La source principale de vitamine D pour l’homme n’est pas l’alimentation mais l’exposition au soleil.
Vous avez maintenant toutes les clés en main pour palier à différents déficits en cas d’hypothyroïdie traitée ou non. N’hésitez pas à vous rapprocher d’un professionnel de la micro-nutrition pour vous aider à détecter et réguler de potentielles carences.
Nous pouvons vous aider au Centre Nutri N’Fit grâce à notre travail sur la micronutrition adaptée à vos problématique.